L'instantané d'AaRON
La salle des Bourdaines a le privilège d'accueillir AaRON pour la seule date dans la région de la tournée des deux auteurs de « Birds in the storm ».
Les deux membres du groupe s'inspirent d'instants de vie pour leurs chansons.
Ils traverseront la France du nord au sud, de Rouen à Seignosse, pour être exacts au rendez-vous qui attend Simon Buret et Olivier Coursier sur la scène des Bourdaines. C'est le quotidien d'AaRON depuis la sortie en octobre dernier de « Birds in the storm », un album envoûtant. Rencontre avec Olivier Coursier, le compositeur du groupe, en pleine préparation de leurs futurs concerts à Londres, lundi, et Bonn, le lendemain.
La scène est-elle indispensable pour un groupe tel que AaRON ?
AaRON. C'est tout simplement la suite logique et indispensable à nos albums. Nous donnons vie à la musique que nous avons faite chez nous lors de concerts que nous souhaitons être des moments de partage. Il y a des sensations que l'on ne peut retrouver nulle part ailleurs.
Estimez-vous avoir une dette envers le public landais après avoir annulé votre concert aux Océaniques de Tarnos, au mois de juillet 2008 ?
Une dette, je ne sais pas. Nous avons toujours plaisir à venir dans les Landes, même si nous avions dû annuler la dernière fois, Simon étant victime d'une extinction de voix. Cela fait partie de la vie de tous les groupes…
Le succès de votre premier album, double disque de platine, a-t-il pesé au moment de concevoir « Birds in the storm » ?
La pression est montée au moment où nous avons présenté l'album à notre label. Personne ne l'avait encore entendu. Nous avions fait comme pour l'album précédent : nous étions chez moi, seuls avec la musique. Nous ne nous sommes pas souciés de savoir si ça allait marcher. Nous n'étions pas forcément conscients des responsabilités qu'entraîne un nouveau disque… Et c'est bien de savoir que le public est toujours à l'écoute.
En écoutant ce disque, on a l'impression que le son d'AaRON est devenu plus brut et réaliste…
C'est plus notre façon de travailler qui est brute et réaliste. Nous nous inspirons d'instants de vie saisis au vol pour faire des chansons. C'est aussi pour cela que nous aimons terminer nos morceaux assez vite, il ne faut pas perdre l'émotion et en faire des instantanés.
Vous avez mis pourtant deux ans à sortir un deuxième album...
Ne croyez pas ça ! Même si l'album n'est sorti qu'en octobre dernier, nous étions prêts dès février. Finalement, nous avons juste coupé pendant trois mois entre la fin de nos concerts et le début de notre nouveau travail.
On sent une vraie fusion entre les textes de Simon et vos arrangements…
Je n'ai pas forcément conscience de cela. Chacun apporte ses propres émotions, mais nous essayons de faire en sorte que notre musique et nos paroles soient fusionnelles.
Pourquoi AaRON continue-t-il à chanter des textes en anglais ?
Quand nous cherchions un label, c'était l'un des reproches qui revenait le plus souvent. Simon a un père américain et quand il écrit pour le groupe, c'est la langue qui lui vient le plus naturellement.
Vous avez toutefois travaillé en français avec Zazie...
En effet. Zazie est une dame qui nous suit depuis nos débuts, quand elle avait assisté à l'un de nos concerts à Paris. Nous nous sommes revus plusieurs fois, notamment sur le plateau de « Taratata » et elle nous a demandé de collaborer avec elle pour « Za7ie », son dernier album.
Lors de votre rencontre, Simon était acteur et vous étiez le guitariste de Mass Hysteria. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Il est important pour l'un comme pour l'autre de ne pas se focaliser complètement sur le groupe. Simon va ainsi jouer une pièce de théâtre en Suisse. De mon côté, j'ai arrêté Mass Hysteria depuis quatre ans déjà ; au-delà du groupe, je crois que j'avais fait le tour de ce genre musical.
AaRON en concert (première partie, Betty Kiwi), demain samedi à 21 h, à la salle des Bourdaines de Seignosse. Entrée : 20 et 25 euros. Tél. 05 58 43 17 18.
Source: sudouest.fr